En tant que jardinier·èress dévoué·es à la production nourricière, nous défendons l'inscription du droit à l'alimentation dans la constitution cantonale qui sera un des objets soumis lors de la votation du 18 juin.
Le texte veut en effet ancrer le droit à une alimentation adéquate dans la constitution. L'alimentation est non seulement un besoin et un droit élémentaire, mais par son impact sur l'émission de gaz à effet de serre (entre 15-30% selon les méthodes de calcul et la prise en compte globale ou partielle du système alimentaire) un puissant levier pour refroidir le climat. L'alimentation est cependant devenue au fil des temps une variable d'ajustement dans les dépenses d'un ménage. À Genève comme ailleurs, la précarité alimentaire, la malbouffe et l'impact négatif de l'agroindustrie prennent de l'ampleur. Pour faire face au nombreux défis (climat, ressources, biodiversité, etc.), il faut engager une transition de nos systèmes alimentaires vers une relocalisation, une nouvelles diversification des fermes et des pratiques agricoles et alimentaires qui réintègrent l'être humain et qui ont un bilan énergétique positif. Cette transition se heurte actuellement au marché, sa logique de compétitivité et de prix alimentaires trop bas. Il faudra donc rapidement que les collectivités orientent et soutiennent la demande pour cette agriculture que nous tentons déjà de mettre en oeuvre. Les difficultés économiques de notre coopérative doivent aussi être comprises sous cet angle. L'accès à une nourriture de qualité saine, adéquate issue d'une production durable socialement et environnementalement n'est pas un luxe pour une classe aisée, mais un droit que la collectivité doit garantir. Pour nous, il est dès lors important que cet object soit largement approuvé !
» Le Comité pour le droit à l'alimentation lance sa campagne - Radio Lac
C'est un peu comme si vous aviez votre jardin avec un peu, beaucoup, trop de légumes des fois, mais pas tout le boulot régulier. Des coups de main à donner trois ou quatre fois pas année, d'autres mangeur·euses à rencontrer et plus si envie ou temps. Parfois les cornets débordent et il faut en donner un peu, parfois il y en a moins...
Plus de 400 ménages reçoivent chaque semaine un cornet de légumes produits aux portes de Genève et livrés dans leur quartier.
Chaque coopérateur·trice paie cet abonnement en fonction de son salaire et effectue entre 3 et 4 demi-journées au jardin.
Plus de 400 paniers de légumes sont distribués chaque jeudi dans une quarantaine de points de livraison.
Les pains de Cora sont dorénavant pétris par Cora et Fred et on parle à présent du Fournil de Drize, bel et bien situé à Drize, juste à côté de nos salades.