Réflexion sur le développement

Pour notre travail en Afrique, il est important de tenir compte des aspects d'organisation des paysans africains et de faciliter l'échange d'informations entre les acteurs parfois isolés. Ceci est d'autant plus important que, malgré la part élevée de paysans dans la société africaine, ils sont complètement sous-représentés dans les associations et mouvements internationaux.
 
fleuvesenegal
Le fleuve Sénégal à Bakel

 
Pour mieux comprendre les enjeux de l'agriculture,
en Suisse et en Afrique
Documents de réflexion (pdf)
La souveraineté alimentaire
Sécurité alimenaire ou souveraineté alimentaire ?
L'exploitation familiale: moteur du développement


 
Quelques réflexions sur le développement
 
Les régions où nous travaillons sont comme toutes les régions soumises de plus en plus à des influences de l'extérieur, soient-elles économiques, culturelles ou techniques.

Ces nouveautés peuvent agir dans un sens positif sur la vie de la population en améliorant le niveau et la qualité de vie (santé, éducation, etc.). Mais de l'autre côté, elles peuvent freiner la mobilisation des ressources locales des paysans et de leurs organisations.

Dans cette ambiguïté, nous pensons que:
> A long terme et d'une manière globale le développement de la région dans laquelle nous travaillons devrait être basé sur le développement agricole. Pour des raisons de sécurité alimentaire mais également pour des raisons culturelles, les habitants de cette région doivent produire l'essentiel de leur nourriture sur place.
> L'organisation des producteurs autour des différentes filières de la production agricole et artisanale est un élément clé dans le progrès vers plus d'autonomie et de sécurité alimentaire. Aussi bien au niveau de la réflexion sur les améliorations techniques, de la maîtrise des marchés, de la défense politique et des actions culturelles, des organisations paysannes qui s'intéressent spécifiquement à leur filière de production agricole et artisanale sont indispensables.
Si ces thèses sont aujourd'hui partagées par beaucoup de leaders paysans de l'Afrique de l'Ouest, en particulier par les membres du ROPPA (Réseau des organisations paysannes et des producteurs agricoles de l'Afrique de l'ouest, membre de la Via Campesina), il n'y a encore que très peu d'initiatives visant à l'organisation des ruraux africains autour des thèmes liés à la production vivrière.
Les seules filières où les producteurs sont organisés sont celles concernant les cultures de rente (coton, arachide), et ces cultures sont peu présentes dans la région d'intervention des Jardins de Cocagne.